La pratique du prix libre se développe pour créer les conditions d’un autre rapport à l’argent qui règne en maître dans notre société.
Il s’agit de montrer qu’au-delà des coûts de production (travail humain + matière première), ce que nous consommons peut l’être sur d’autres bases que celles du profit financier. Le prix libre est aussi une pratique de solidarité dans le sens où chacune et chacun, quels que soient ses revenus, peut bénéficier des mêmes services.
Le prix libre implique aussi une notion de responsabilisation et d’entraide dans l’échange.
Dans le prix libre, ce n’est pas le vendeur ou la vendeuse qui fixe le prix, mais l’usager-ère : si il/elle a beaucoup, elle/il peut compenser pour ceux et celles qui ne peuvent pas mettre beaucoup (ou pour la prochaine fois où il/elle sera fauché-e). Il ne s’agit pas d’arnaquer, mais de participer à la hauteur de ses moyens et de ses envies.
Le prix libre donne l’occasion d’un questionnement : combien vais-je donner ? Quels sont mes moyens ? Quels sont les frais qu’occasionnent la (re)production d’une brochure, l’organisation d’un repas, etc. ? À quel point puis-je ou ai-je envie de participer ? On s’éloigne ainsi d’une attitude purement consommatrice, où la somme qu’on donne est un geste rapide et machinal.